1. Le CV
Né le 05 mars 1942 à Aplahoué
Profession : Avocat
Diplômes universitaires
Juin 1961 Baccalauréat de l’enseignement secondaire, Série Philosophie au Lycée Victor-Ballot de Porto-Novo
Juin 1963 Diplôme de l’Institut d’Administration Publique de Paris
Juin 1965 Maîtrise en Droit Privé, Mention Bien Université de Paris
Juin 1966 Diplôme de l’Ecole Nationale de Magistrature de Paris Major de sa Promotion
Septembre 1967 Docteur d’Etat en Droit de la Faculté de Droit de Paris Mention Très Bien : Félicitation du Jury Prix de Thèse Louis Millot Faculté de Droit de Paris
Expérience professionnelle
Décembre 1967 Magistrat au Tribunal de Grande Instance de Cotonou
Janvier 1968 Procureur de la République à Cotonou
1968 - 1975 Avocat près la Cour d’Appel de Cotonou
1976 - 1989 Avocat près la Cour Suprême du Gabon
1983 - 1987 Membre du Conseil de l’Ordre des Avocats
Juin 1991 - Juin 1995 Président de l’Assemblée Nationale du Bénin
1991 - 1993 Vice-Président de l’Assemblée Paritaire ACP/CEE Chargé des Droits de l’Homme
1994 - 1995 1er Vice-Président de l’Assemblée Internationale des Parlements de Langue Française (AIPLF)
1994 Commandeur de l’Ordre de la PLEIADE
Avril 1996 Premier Ministre Chargé de la Coordination de l’Action Gouvernementale et des Relations avec les Institutions
Avril 1997 Cumulativement, Porte-Parole du Gouvernement
Avril 1999 - Avril 2003 Président de l’Assemblée Nationale du Bénin
29 Avril 1999 Grand Officier de l’Ordre National du Bénin
27 Août 1999 Grand Croix de l’Ordre National du Bénin
Octobre 2001 Coprésident de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE
Janvier 2003 Conseiller Municipal de la Ville de Porto-Novo
13 Février 2003 Maire de la Ville de Porto-Novo
Avril 2003 Député à l’Assemblée Nationale du Bénin
27 Novembre 2003 Membre de l’Académie des Sciences d’Outre Mer
2. BIOGRAPHIE
Adrien HOUNGBEDJI est né le 05 Mars 1942 à Aplahoué où sa famille résidait du fait du métier de son feu père. En effet, Agent des Douanes, feu Alphonse HOUNGBEDJI était souvent muté. Ce qui, pour le jeune Adrien, présentait l’avantage de découvrir assez tôt, une bonne partie du pays. Déjà issu d’un brassage culturel (sa feue mère Clémence da COSTA, était paternellement de Ouidah et maternellement d’Abomey), le fait de parcourir ainsi le pays lui a permis de comprendre un certain nombre de langues. On l’a ainsi vu faire un brillant discours en Dendi à Djougou pendant les campagnes de la présidentielle de 1996. Aussi, cet homme dont on dit que bien avant sa naissance, on lui prédisait un avenir radieux qui ferait connaître son nom dans le monde entier, se veut-il Béninois tout simplement. Se sentant à l’aise quelle que soit la localité du pays où ils e trouve, il refuse d’être étiqueté comme étant de tel département et de pas tel autre. Dans notre nation en construction, c’est certainement là un signe fort de son engagement à ne pas dissocier entre les fils du même pays. On dit de lui que s’il était prêt à mourir pour sa feue mère, il vouait une admiration sans borne et une crainte certaine à son feu père, ce dernier étant capable lorsque les résultats scolaires de son fils chutaient, d’oublier toutes ses bonnes performances et de le réprimander. Et Adrien HOUNGBEDJI ne dit-il pas lui-même qu’il doit ce qu’il est à son feu père ? D’une rigueur implacable, il est souvent, de ce fait, stéréotypé de dictateur. Mais il répond à cette déformation que sans un minimum de rigueur, le pays ne peut pas avancer convenablement. Et il fait de la fidélité à l’Etat, de la transparence dans la gestion des affaires publiques, ses chevaux de bataille.
3. PARCOURS ACADEMIQUE
Après un brillant parcours académique au Lycée Victor Ballot de Porto-Novo, sanctionné par le Baccalauréat Série Philosophie en 1961, Adrien HOUNGBEDJI partit pour des études de Droit à Paris. Décrochant dès 1963, le diplôme de l’institut d’Administration Publique de Paris, il obtint ensuite la Maîtrise en Droit Privé à l’Université de Paris, avec la mention Bien en 1965. Entré alors à l’Ecole Nationale de Magistrature de Paris, il réussit en 1966, auréolé du titre de Major de la Promotion. L’année d’après, soit en Septembre 1967, âgé de 25 ans, le futur brillant Avocat obtenait le Doctorat d’Etat en Droit de la Faculté de Droit de Paris. Ce diplôme était sanctionné de la mention Très bien assortie des félicitations du Jury. Cela lui permit également d’obtenir le Prix de Thèse Louis Millot. Un tel parcours ne pouvant passé inaperçu, nombreux sont ses compatriotes qui, partis en France bien après lui pour y poursuivre leurs études, entendront parler de cet homme dont, très tôt, la renommée avait ainsi commencé à dépasser les frontières de son pays.
4. EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
Rentré au pays quelques semaines après l’obtention de son Doctorat d’Etat, Adrien HOUNGBEDJI prit fonction en Décembre 1967 en tant que Magistrat au Tribunal de Grande Instance de Cotonou. Dès Janvier 1968, il fut nommé Procureur de la République près le même Tribunal. La même année, il devait renoncer à la Magistrature pour rejoindre le Barreau. Avocat près la Cour d’Appel de Cotonou, il exerçai de 1968 à 1975, année où il dut s’exiler. Aujourd’hui encore, on se souvient au Barreau de Cotonou d’un certain Adrien HOUNGBEDJI dont les plaidoiries drainaient des foules. Après un court séjour à Paris, l’homme s’établit au Gabon où, de 1976 à 1989, il exerça en tant qu’Avocat près la Cour Suprême. De 1983 à 1987, il fut membre du Conseil de l’Ordre des Avocats de ce pays. Là aussi, qui n’a pas entendu parler de cet Avocat hors pair, qui pouvait plaider pendant plusieurs heures sans s’arrêter ? Toujours est-il que sa compétence n’a pas tardé à être remarquée. Près de 15 ans après son départ pour l’exil, il retrouva « avec bonheur », assure-t-il, son pays en décembre 1989, à la faveur de l’amnistie générale décrétée au profit des exilés et autres condamnés. Il fut lui-même, il faut le dire, condamné à mort, à deux reprises par le régime d’alors. Revenu donc au pays en Décembre 1989, Adrien HOUNGBEDJI se consacre depuis lors à la politique. C’est ainsi que, régulièrement élu Député, il sera, de Juin 1991 à Juin 1995, puis de Avril 1999 à Avril 2003, Président de l’Assemblée Nationale. Par ces fonctions, il accédera à celles de Vice-Président de l’Assemblée Paritaire ACP/UE, Chargé des Droits de l’Homme en 1991-1993 ; et de 1er Vice-Président de l’Assemblée Internationale des Parlements de Langue française (AIPLF), en 1994-1995. plus tard, en Octobre 2001, il assurera la Coprésidence de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP - UE. Par ailleurs, d’Avril 1996 à Mai 1998, l’Avocat émérite devenu homme politique, assumera les fonctions de Premier Ministre Chargé de la Coordination de l’Action Gouvernementale et des relations avec les Institutions. A ces fonctions, s’ajouteront dès Avril 1997, celles de Porte-parole du Gouvernement.
5. DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Fait Commandeur de l’Ordre de la PLEIADE en 1994, Adrien HOUNGBEDJI fut élevé au grade de Grand Officier de l’Ordre National du Bénin le 29 Avril 1999 ; et de Grand Croix de l’Ordre National du Bénin. C’était le 27 Août 1999. Le 27 Novembre 2003, il sera admis à l’Académie des Sciences d’Outre Mer. Toutes choses qui, sans être exhaustives, témoignent de la reconnaissance de l’Etat béninois et de structures internationales, pour ses qualités jamais prises en défaut.
6. LES PASSIONS
Les condisciples de Adrien HOUNGBEDJI au Lycée Victor Ballot, se souviennent du grand sportif qu’il a été. Passionné de sport en général, de football et de basket-ball en particulier, il pratiquait, assurent-ils, ces deux disciplines avec brio. Au Lycée, il fut même un grand capitaine de l’équipe de Basket-ball, s’inscrivant dans la droite ligne de ses aînés, emmenés par le professeur Honorat Aguessy. Aujourd’hui encore, l’homme assure prendre énormément de plaisir à suivre les émissions sportives. En outre, la littérature, le Droit, la Justice sont, on s’en doute, ses autres favoris. Côté culinaire, Adrien HOUNGBEDJI n’est pas féru des festins. Une sobriété éloquente le caractérise. Ses collaborateurs indiquent qu’une tasse de thé avalée le matin, ou une pomme, le dévoreur de papier, le maniaque du travail peut tenir une séance de travail jusque tard dans la nuit. S’il n’est pas prêt à se mettre à table pour faire bombance et qu’il ne prend pas d’alcool, proposez-lui par contre, du maïs grillé, des beignets faits à l’huile rouge (communément appelés KLAKLOU), ou encore du Abla qu’on dit qu’il envoie spécialement chercher à Pahou ; et un bon verre d’eau minérale Possotomè. Il ne cracherait certainement pas dessus.